

Alors après le train, c’est journée pirogue ! Aujourd’hui le temps est couvert mais il ne pleut pas.
Nous partons vers le sud sur cette incroyable voie d’eau qui permettait autrefois de rejoindre Tamatave et sert encore, de nos jours, de voie de communication entre les villages. Nous retrouvons nos piroguiers qui nous installent dans deux embarcations. L’installation est délicate, il faut faire attention de ne pas chavirer. Nous répartissons « les poids », et c’est parti !


Les piroguiers ont un bon rythme. Niry et Monique, tous deux à l’arrière des pirogues, ont pour mission d’écoper (l’eau s’infiltre, les embarcations ne sont pas complètement étanches, mais pas de quoi couler – bon, je dénonce encore : Niry écope plus que Monique !). Gilles, quand à lui, pagaie avec entrain.


Là encore le paysage est magnifique. Sur les berges se trouvent plusieurs villages de pêcheurs, avec les pirogues et les filets. Nous croisons aussi des pêcheurs (sur le canal) en plein travail.



Les maisons sont en planche sur pilotis.


Nous nous arrêtons dans un village. Nous devions voir l’arrivée des pêcheurs mais l’Océan est agité donc ils ne sont pas sortis. Pour remplacer le poisson qui n’a pu être pêché, nos piroguiers, un peu responsables de notre journée, nous font préparer des poulets. En attendant nous avons quartier libre pour nous baigner dans : l’Océan Indien ! L’eau est vraiment chaude ! Le groupe joue dans les rouleaux, pendant que les enfants du village nous rejoignent sur la plage. C’est un formidable décor pour prendre de belles photos. Après 1h – 1h30 de détente (enfin, pas forcément pour ceux qui sont dans les rouleaux) nous nous retrouvons autour d’un apéro : au rhum évidemment !



Bon, je n’en ai pas encore parlé, et voilà une occasion de le faire : Madagascar est UN pays du rhum. Ils ont plusieurs sortes de rhums arrangés (ananas, mangue, goyave, café, litchis…). C’est bon mais assez fort. Nous avons le loisir de les goûter dans chaque restaurant où nous passons. Pour ma part j’en ai goûtés quelques uns mais me suis assez vite arrêtée, c’est un peu trop fort pour moi ! Donc encore une occasion de boire ! On nous propose des bouteilles de punch coco (alors ça, j’adore ! dommage que ce n’est pas frais) et rhum arrangé. Après cet apéro sympathique, nous nous retrouvons autour des tables de l’école du village pour déjeuner. Au menu : écrevisses, riz, viande, légumes et fruits flambés au dessert. Le repas est bon mais entaché d’une scène qui nous marquera pour le reste du séjour (et de notre vie je pense).
Certains penseront peu être que ce n’est pas la peine de le mentionner, moi je pense qu’il faut voir la réalité. Alors que nous avons fini notre entrée, les restes d’écrevisses sont récupérés dans une assiette qui est posée dehors, par terre. Un jeune chien commence à manger. Puis les enfants du village arrivent, le poussent et finissent nos restes. Je crois que tous ceux qui ont vu cette image ont été bouleversés. Même si nous côtoyons la pauvreté tout au long du séjour, certaines scènes sont plus marquantes que d’autres. Si je parle de ça, c’est que même si le voyage est magnifique et que je le conseille vivement, il ne faut pas oublier la réalité des conditions de vie de ces habitants. Cela a le mérite de remettre certaines choses en place pour des habitants (chanceux) de pays riches comme nous…
Au vu de ces images, nous récupérons tous ce qui reste de nos plats de viande et de riz et demandons aux piroguiers de les donner à ces mêmes enfants.
Une fois le repas terminé, nous repartons en pirogues, pour débarquer un peu plus loin. Nous finirons notre visite à pieds. Nous disons donc au revoir à nos « rameurs » d’un jour et continuons. Nous croisons un troupeau de zébus (photographiés sous tous les angles).

Puis nous allons visiter une exploitation de vanille. La vanille est une plante qui a besoin d’un « tuteur », elle est plantée au côté d’un arbre qui remplit cet office. Les plants sont sous serre. Après une explication sur la culture de cette gousse si appréciée, nous repartons en direction d’un village.
Nous avons rendez-vous à l’école pour distribuer des fournitures que nous avons ramenées de France (stylos, feuilles, agendas…). L’accueil est vraiment génial ! Certains enfants sont dans la cour en train de jouer. Ils nous accueillent avec les désormais traditionnels « bonjour vasa ! » (on ne s’en lasse pas !). Puis nous rentrons dans la classe. La maîtresse est avec des plus petits que ceux qui sont dehors. Et là, je dois dire, on a bien perturbé les cours ! Comme d’habitude, nous photographions. Et à chaque flash qui crépite, les enfants poussent des cris de joie. A la rigueur, nous flashons juste pour les amuser. Leurs cris et leurs rires sont adorables.

Après cette récréation improvisée (et avoir laissé nos « dons » à la maîtresse pour une distribution ultérieure) nous remontons dans notre bus (qui nous a rejoint) pour retourner à Manakara. Nous avons encore le temps de refaire quelques emplettes avant une bonne douche et un repas apprécié.