mardi 8 janvier 2008

Samedi 22 Septembre : Fianarantsoa/Ranohira


Aujourd’hui nous partons pour Ambalavao. Il parait que c’est l’un des plus beau village de la région.



















En chemin nous nous arrêtons dans un hameau au bord de la route. Nous pouvons voir les femmes tresser des fibres végétales pour en faire des cordes. D’autres fibres serviront à faire des chapeaux, des paniers… Un jeune homme nous montre comment ils récupèrent ces fibres. Ils prennent des feuilles (assez longues), les posent sur un caillou, en mettent un autre par dessus et tire la feuille. Le vert de la feuille est arraché, il ne reste plus que la fibre qui pourra être travaillée… C’est encore l’occasion de faire quelques emplettes. Avant de partir je remarque un jeune garçon qui s’amuse à jongler avec un improbable ballon fait de je ne sais quoi…


























Le décor a bien changé depuis Fianarantsoa. Nous avons quitté cette végétation luxuriante (et la pluie), pour des terres plus arides. Cette terre justement est rouge. Il y a de drôles d’arbres au bord de la route qui font penser à des plantes désertiques…

















La route principale passe par le vignoble de Soavita. Nous nous arrêtons donc pour une visite et dégustation. Il y a du blanc, du rosé, du gris et du rouge. N’aimant pas spécialement le vin, je ne goutte pas, mais mes camarades ne semblent pas particulièrement emballés… Toute la chaîne est manuelle, rien n’est automatisé.

















Nous reprenons ensuite la route. Nous nous arrêtons pour visiter une fabrique artisanale de vêtements brodés et de bijoux. Des femmes de tous âges sont assises dans une cour, à l’abri du soleil et brodes. Au font de la cour il y a une petite boutique où sont en ventes leurs travaux.












Nous repartons ensuite pour visiter une fabrique de papier à Ambalavao. Il s’agit d’une fabrique artisanale de papier végétale à base d’écorce de mûrier Avoha. Nous pouvons voir les différentes étapes de fabrication : broyage des fibres à l’aide de petit marteaux en bois (c’est pas le nom mais je ne le connais pas), passage dans un bain dans un grand bac rectangulaire puis vidange ce qui amène le dépôt des fibres, découpe au format voulu, décoration avec des fleurs et séchage au soleil. Le site est vraiment jolie et coloré. Il y a des plantes magnifiques dans la cours de devant. Nous avons un peu de temps pour faire les boutiques de vente de papier (et même plus que prévu car nous avons crevé et Honoré et Lucien doivent changer la roue du bus !).



























Une fois la roue changée

nous continuons notre route pour Ranohira et notre descente vers le sud du pays. En chemin nous nous arrêtons sur un marché, rencontrons des troupeaux de zébus, assistons de loin (en roulant) à une procession pour le retournement des morts, passons devant une maison qui regorge de maïs en train de sécher…

Nous nous arrêtons ensuite sur « une aire » aménagée pour le pique-nique. Il y a des tables, des troncs qui font office de bancs… Le coin est très agréable, ombragé. Il y a quelques maisons. Une fois notre repas terminé, nous repartons. Nous avons quitté le pays des Betsileo pour celui des Bara.

Nous faisons une halte dans une station service pour faire réparer la roue, nous désaltérer et faire un arrêt pipi.

Puis repartons vers notre camping qui nous attend pour la nuit. Le paysage est vraiment très différent. On se croirait dans la savane. Il y a de petits arbres, des herbes assez hautes jaunies par le soleil et des montagnes au loin..

Nous arrivons enfin au croisement entre la route et la piste qui nous amène à notre campement (enfin, nous y seront dans 1h au pris d’incroyables secousses !). Nous nous arrêtons quelques instant en chemin pour prendre des photos de ce magnifique paysage, avec un soleil couchant pour décors…C’est vraiment magnifique !

Puis nous découvrons le camping. Cela me fait penser à Out of Africa. Il y a de grandes tentes blanches disposées en arc de cercle. Devant, des sièges et un petit coin toilette avec une bassine métallique sur des pieds en bois surmontés d’un miroir. A côté, une cruche d’eau… Cela a un côté très british colonial. Derrière nos tentes il y a de petites installations en toile épaisse verte qui abritent les wc chimiques et les douches. Ces dernières sont alimentées en eau chaude par des poches contenant de l’eau qui a chauffée au soleil. Ces poches sont changées par le personnel du camps une fois vides.

A notre arrivée, nous nous installons. Puis nous nous retrouvons sous une grande tente pour un débriefing et une explication de la vie du camps autour d’un appérot (au rhum bien sure).

Après la toilette, nous nous retrouvons autour de la grande table disposée en U sous une immense tente. Nous avons de l’électricité grâce à des groupes électrogènes et pouvons même recharger les batteries de nos appareils. Je dois dire que ce camps est vraiment bien pensé !

Après le repas nous regardons un peu les étoiles et le feu qui fait rage sur la montagne en face de nous (feu mis par les paysans pour fertiliser la terre mais qui détruit le parc national et les animaux dont les lémuriens que nous irons voir demain…).

Puis une bonne nuit nous attend car demain certains doivent marcher 6h ! (pas tous car il y en a des plus courageux et des mieux entraînés que d’autres…)

Vendredi 21 Septembre : Ranomafana/Fianarantsoa


Il s’agit de la première journée où nous allons pouvoir voir une spécificité de Madagascar : les lémuriens. La forêt de Ranomafana est un véritable sanctuaire. Elle abrite différentes espèces de lémuriens mais aussi pleins d’autres animaux et toutes sortes d’espèces végétales. Nous risquons de croiser des sangsues dans la forêt. Nos guides nous ont donc conseillés de mettre nos chaussettes par dessus notre pantalon pour éviter que ces charmantes petites bébêtes ne se régalent de notre sang (cela nous donne une touche !).








Nous arrivons à l’entrée du parc après un cours trajet en bus. Pour pouvoir apprécier la visite, nous nous séparons en petits groupes de 5/6 personnes. Nous sommes tous encadrés par un guide du parc. Nous voilà donc partis pour 3h00 de marche à la recherche du lémur Bamboo (seule espèce de lémurien à manger du bambou), de l’hapa lémur aureus (découvert en 1987 seulement) et des autres espèces. Le temps est gris (il pluvine parfois) et le sol détrempé. Nous devons faire attention à ne pas glisser.

Notre guide nous présente dès l’entrée du parc différentes espèces de plantes dont certaines sont connues par les locaux comme ayant des vertus thérapeutiques. Il y en a pour toutes sortes de maux : mal de tête, mal de ventre (cette dernière est d’ailleurs mangée par le lémur Bamboo) … Notre guide nous explique que cela intéresse les groupes pharmaceutiques qui sont venus étudier ces plantes.




Si la flore est bien garnie, la faune n’est pas en reste. Nous rencontrons pêle-mêle : petites grenouilles, fourmis qui font leur nids en hauteur, les fameuses sangsues (beaucoup plus petites que celles que nous voyons dans les films, celles-ci ne font que quelques millimètres)…

Nous finissons aussi par croiser une première espèce de lémuriens. Ils sont deux, blottis l’un contre l’autre en haut d’un arbre. Ils sont marrons. On dirait deux petites peluches. Leur observation n’est pas aisée. Je dois dire que notre quête du lémurien est plus difficiles que ce que nous pensions. Mais il parait que le temps explique aussi leur absence…

En parlant du temps, il faut faire attention, le terrain glisse…n’est-ce pas Rémy ! Et oui je vend mes petits camarades… Rémy, munit de son bel appareil photo a glissé, s’est rattrapé à un arbre mais manque de chance, il y avait son appareil entre lui et l’arbre !!! Résultat des courses : objectif cassé ! Heureusement qu’il en a un autre ! Mais on peut dire qu’il n’a pas de chance côté photos durant son voyage. En effet une fausse manip l’a déjà conduit à effacer sa carte mémoire. Nous lui avons donc conseillé de ne plus y toucher, cela se récupère avec un logiciel qui va bien. Et ce n’est pas fini pour lui…

Bref, après ces péripéties nous continuons notre chemin. Nous tombons un peu plus loin sur une autre espèce de lémurien. C’est un petit lémurien marron nocturne. Il est blotti dans le creux d’un arbre et dort.

La visite se poursuit, nous ne croiserons plus de lémurien…

A la fin de la visite, pendant que certains font les boutiques, nous pouvons observer un caméléon sur un arbre. C’est l’occasion pour nous de prendre quelques photos supplémentaires.

Nous rentrons ensuite à l’hôtel pour prendre une bonne douche, indispensable (mais l’eau n’est pas très chaude et la pression assez basse, dommage)! Certains retrouverons quelques sangsues sur eux qui ne se seront pas privées de casser la croûte !

Nous déjeunons à l’hôtel.

Nous repartons ensuite avec toutes nos affaires. Nous nous arrêtons visiter un petit musée éco-touriste. Il abrite différentes espèces animales, des insecte en majorité, et pas seulement de Madagascar.

Puis nous repartons vers notre prochaine étape : Fianarantsoa. Nous nous installons dans un hôtel que nous connaissons déjà, le SOAFIA HOTEL. Une fois les valises déchargées, nous partons avec Honoré, Lucien et Niry visiter la haute ville. Nous commençons par monter sur les hauteurs pour avoir une vue panoramique de la ville. Le vent souffle, il ne fait pas très chaud ! Puis nous redescendons pour faire une petite ballade à pieds dans la Haute Ville et sa Cathédrale. Nous arrivons à la sortie de l’école (collège) et sommes pris en mains par les écoliers qui jouent les guides. Je dois dire qu’il connaissent bien leur texte ! La plupart nous disent qu’ils veulent être guide. Ils parlent plusieurs langues. Ils nous font donc la visite. Ils nous montrent aussi régulièrement des caméléons. Niry nous dira par la suite que ce sont eux qui les mettent pour les touristes. Nous passons aussi dans une école primaire. C’est la fin des cours, les plus grand balaient les classes.

Une fois la visite terminée, nous retournons à l’hôtel, nous préparons et dînons. A la fin du repas nous sommes quelques uns à accompagner Niry dans une boîte à côté de l’hôtel. Vers 00h00, nous rentrons nous coucher pour être en forme pour le lendemain…

lundi 8 octobre 2007

Jeudi 20 Septembre : Manakara/Ranomafana


Aujourd'hui c'est journée bus. Nous allons faire le trajet qu'ont fait Lucien et Honoré pour nous rejoindre lors de notre journée train. Et là, nous allons pouvoir « apprécier » les routes de Madagascar. En effet les infrastructures souffrent énormément des conditions climatiques et hormis la nationale 7, les autres routes que nous empruntons sont en assez mauvais état. D’un certain côté cela me rappelle la Corse, dans le sens où on ne parle pas en distance mais en temps (est-ce une spécificité des îles ?).


Nous quittons donc la végétation de la côte est pour retourner vers la forêt un peu plus au nord.


Il n’y a pas grand-chose à dire sur une bonne partie de la journée. Nous roulons sous la pluie, entrecoupée de quelques éclaircies. Nous croisons deux trous magnifiques sur la chaussée (cela ne se voit pas mais un pneu y rentre à l’aise), puis un camion qui est dans le décors (en fait il est en équilibre, la partie avant dans le fossé). Ce qui est drôle ce sont les deux conducteurs : ils se sont installés sous le camion, à l’abri de la pluie et se font la popotte. Nous ralentissons en passant près d’eux. Au départ un peu gênés, nous finissons par les prendre en photo au vu de leurs sourires (et je dois dire que la scène valait bien une photo !).


Nous nous arrêtons lors d’une éclaircie pour pique-niquer. Puis nous repartons pour rejoindre notre prochain hôtel.

Nous profitons d’un arrêt en chemin (« on n’est pas des poulets ! ») pour nous dégourdir les jambes sur quelques centaines de mètres et prendre quelques photos.


Au départ le programme laissait la possibilité à ceux qui le voulaient de faire une ballade de nuit (en option) dans le parc national de Ranomafana (qui abrite plusieurs espèces de lémuriens) pour observer les lémuriens nocturnes. Mais vu le temps, nous laissons cette possibilité de côté.

Après plusieurs heures de bus (je crois que nous sommes arrivés vers 15h – 15h30), nous arrivons à notre hôtel, toujours sous la pluie. Il est composé de bungalows disposés près d’une rivière. Cela aurait pu être sympa mais vu l’humidité, et vu que les bungalows ne sont pas réellement fermés (pas de vitre et des courants d’air), il s’agit je pense de l’endroit le moins agréable où nous avons séjourné. Nous sommes plusieurs à demander des couvertures supplémentaires.

Une fois les affaires déposées dans nos chambres, nous nous retrouvons pour aller à pieds un peu plus haut dans le village. En effet celui-ci abrite des thermes et une piscine en plein air (chauffée). Nous allons donc faire une petite visite (toujours sous la pluie). Une fois sur place, seules deux personnes du groupe décident d’aller prendre un bain. Nous autres décidons de retourner à l’hôtel nous doucher et nous détendre avant le repas (certains font un peu les boutiques avant de rentrer).

Le repas terminé, nous regardons les résultats du foot européen puis allons nous coucher…

jeudi 4 octobre 2007

Mercredi 19 septembre : canal des Pangalanes




Alors après le train, c’est journée pirogue ! Aujourd’hui le temps est couvert mais il ne pleut pas.

Nous partons vers le sud sur cette incroyable voie d’eau qui permettait autrefois de rejoindre Tamatave et sert encore, de nos jours, de voie de communication entre les villages. Nous retrouvons nos piroguiers qui nous installent dans deux embarcations. L’installation est délicate, il faut faire attention de ne pas chavirer. Nous répartissons « les poids », et c’est parti !









Les piroguiers ont un bon rythme. Niry et Monique, tous deux à l’arrière des pirogues, ont pour mission d’écoper (l’eau s’infiltre, les embarcations ne sont pas complètement étanches, mais pas de quoi couler – bon, je dénonce encore : Niry écope plus que Monique !). Gilles, quand à lui, pagaie avec entrain.









Là encore le paysage est magnifique. Sur les berges se trouvent plusieurs villages de pêcheurs, avec les pirogues et les filets. Nous croisons aussi des pêcheurs (sur le canal) en plein travail.


Les maisons sont en planche sur pilotis.

Nous nous arrêtons dans un village. Nous devions voir l’arrivée des pêcheurs mais l’Océan est agité donc ils ne sont pas sortis. Pour remplacer le poisson qui n’a pu être pêché, nos piroguiers, un peu responsables de notre journée, nous font préparer des poulets. En attendant nous avons quartier libre pour nous baigner dans : l’Océan Indien ! L’eau est vraiment chaude ! Le groupe joue dans les rouleaux, pendant que les enfants du village nous rejoignent sur la plage. C’est un formidable décor pour prendre de belles photos. Après 1h – 1h30 de détente (enfin, pas forcément pour ceux qui sont dans les rouleaux) nous nous retrouvons autour d’un apéro : au rhum évidemment !



Bon, je n’en ai pas encore parlé, et voilà une occasion de le faire : Madagascar est UN pays du rhum. Ils ont plusieurs sortes de rhums arrangés (ananas, mangue, goyave, café, litchis…). C’est bon mais assez fort. Nous avons le loisir de les goûter dans chaque restaurant où nous passons. Pour ma part j’en ai goûtés quelques uns mais me suis assez vite arrêtée, c’est un peu trop fort pour moi ! Donc encore une occasion de boire ! On nous propose des bouteilles de punch coco (alors ça, j’adore ! dommage que ce n’est pas frais) et rhum arrangé. Après cet apéro sympathique, nous nous retrouvons autour des tables de l’école du village pour déjeuner. Au menu : écrevisses, riz, viande, légumes et fruits flambés au dessert. Le repas est bon mais entaché d’une scène qui nous marquera pour le reste du séjour (et de notre vie je pense).

Certains penseront peu être que ce n’est pas la peine de le mentionner, moi je pense qu’il faut voir la réalité. Alors que nous avons fini notre entrée, les restes d’écrevisses sont récupérés dans une assiette qui est posée dehors, par terre. Un jeune chien commence à manger. Puis les enfants du village arrivent, le poussent et finissent nos restes. Je crois que tous ceux qui ont vu cette image ont été bouleversés. Même si nous côtoyons la pauvreté tout au long du séjour, certaines scènes sont plus marquantes que d’autres. Si je parle de ça, c’est que même si le voyage est magnifique et que je le conseille vivement, il ne faut pas oublier la réalité des conditions de vie de ces habitants. Cela a le mérite de remettre certaines choses en place pour des habitants (chanceux) de pays riches comme nous…

Au vu de ces images, nous récupérons tous ce qui reste de nos plats de viande et de riz et demandons aux piroguiers de les donner à ces mêmes enfants.

Une fois le repas terminé, nous repartons en pirogues, pour débarquer un peu plus loin. Nous finirons notre visite à pieds. Nous disons donc au revoir à nos « rameurs » d’un jour et continuons. Nous croisons un troupeau de zébus (photographiés sous tous les angles).

Puis nous allons visiter une exploitation de vanille. La vanille est une plante qui a besoin d’un « tuteur », elle est plantée au côté d’un arbre qui remplit cet office. Les plants sont sous serre. Après une explication sur la culture de cette gousse si appréciée, nous repartons en direction d’un village.

Nous avons rendez-vous à l’école pour distribuer des fournitures que nous avons ramenées de France (stylos, feuilles, agendas…). L’accueil est vraiment génial ! Certains enfants sont dans la cour en train de jouer. Ils nous accueillent avec les désormais traditionnels « bonjour vasa ! » (on ne s’en lasse pas !). Puis nous rentrons dans la classe. La maîtresse est avec des plus petits que ceux qui sont dehors. Et là, je dois dire, on a bien perturbé les cours ! Comme d’habitude, nous photographions. Et à chaque flash qui crépite, les enfants poussent des cris de joie. A la rigueur, nous flashons juste pour les amuser. Leurs cris et leurs rires sont adorables.

Après cette récréation improvisée (et avoir laissé nos « dons » à la maîtresse pour une distribution ultérieure) nous remontons dans notre bus (qui nous a rejoint) pour retourner à Manakara. Nous avons encore le temps de refaire quelques emplettes avant une bonne douche et un repas apprécié.