Aujourd’hui nous partons pour Ambalavao. Il parait que c’est l’un des plus beau village de la région.
En chemin nous nous arrêtons dans un hameau au bord de la route. Nous pouvons voir les femmes tresser des fibres végétales pour en faire des cordes. D’autres fibres serviront à faire des chapeaux, des paniers… Un jeune homme nous montre comment ils récupèrent ces fibres. Ils prennent des feuilles (assez longues), les posent sur un caillou, en mettent un autre par dessus et tire la feuille. Le vert de la feuille est arraché, il ne reste plus que la fibre qui pourra être travaillée… C’est encore l’occasion de faire quelques emplettes. Avant de partir je remarque un jeune garçon qui s’amuse à jongler avec un improbable ballon fait de je ne sais quoi…
Le décor a bien changé depuis Fianarantsoa. Nous avons quitté cette végétation luxuriante (et la pluie), pour des terres plus arides. Cette terre justement est rouge. Il y a de drôles d’arbres au bord de la route qui font penser à des plantes désertiques…
La route principale passe par le vignoble de Soavita. Nous nous arrêtons donc pour une visite et dégustation. Il y a du blanc, du rosé, du gris et du rouge. N’aimant pas spécialement le vin, je ne goutte pas, mais mes camarades ne semblent pas particulièrement emballés… Toute la chaîne est manuelle, rien n’est automatisé.
Nous repartons ensuite pour visiter une fabrique de papier à Ambalavao. Il s’agit d’une fabrique artisanale de papier végétale à base d’écorce de mûrier Avoha. Nous pouvons voir les différentes étapes de fabrication : broyage des fibres à l’aide de petit marteaux en bois (c’est pas le nom mais je ne le connais pas), passage dans un bain dans un grand bac rectangulaire puis vidange ce qui amène le dépôt des fibres, découpe au format voulu, décoration avec des fleurs et séchage au soleil. Le site est vraiment jolie et coloré. Il y a des plantes magnifiques dans la cours de devant. Nous avons un peu de temps pour faire les boutiques de vente de papier (et même plus que prévu car nous avons crevé et Honoré et Lucien doivent changer la roue du bus !).
Une fois la roue changée
nous continuons notre route pour Ranohira et notre descente vers le sud du pays. En chemin nous nous arrêtons sur un marché, rencontrons des troupeaux de zébus, assistons de loin (en roulant) à une procession pour le retournement des morts, passons devant une maison qui regorge de maïs en train de sécher…
Nous nous arrêtons ensuite sur « une aire » aménagée pour le pique-nique. Il y a des tables, des troncs qui font office de bancs… Le coin est très agréable, ombragé. Il y a quelques maisons. Une fois notre repas terminé, nous repartons. Nous avons quitté le pays des Betsileo pour celui des Bara.
Nous faisons une halte dans une station service pour faire réparer la roue, nous désaltérer et faire un arrêt pipi.
Puis repartons vers notre camping qui nous attend pour la nuit. Le paysage est vraiment très différent. On se croirait dans la savane. Il y a de petits arbres, des herbes assez hautes jaunies par le soleil et des montagnes au loin..
Nous arrivons enfin au croisement entre la route et la piste qui nous amène à notre campement (enfin, nous y seront dans 1h au pris d’incroyables secousses !). Nous nous arrêtons quelques instant en chemin pour prendre des photos de ce magnifique paysage, avec un soleil couchant pour décors…C’est vraiment magnifique !
Puis nous découvrons le camping. Cela me fait penser à Out of Africa. Il y a de grandes tentes blanches disposées en arc de cercle. Devant, des sièges et un petit coin toilette avec une bassine métallique sur des pieds en bois surmontés d’un miroir. A côté, une cruche d’eau… Cela a un côté très british colonial. Derrière nos tentes il y a de petites installations en toile épaisse verte qui abritent les wc chimiques et les douches. Ces dernières sont alimentées en eau chaude par des poches contenant de l’eau qui a chauffée au soleil. Ces poches sont changées par le personnel du camps une fois vides.
A notre arrivée, nous nous installons. Puis nous nous retrouvons sous une grande tente pour un débriefing et une explication de la vie du camps autour d’un appérot (au rhum bien sure).
Après la toilette, nous nous retrouvons autour de la grande table disposée en U sous une immense tente. Nous avons de l’électricité grâce à des groupes électrogènes et pouvons même recharger les batteries de nos appareils. Je dois dire que ce camps est vraiment bien pensé !
Après le repas nous regardons un peu les étoiles et le feu qui fait rage sur la montagne en face de nous (feu mis par les paysans pour fertiliser la terre mais qui détruit le parc national et les animaux dont les lémuriens que nous irons voir demain…).
Puis une bonne nuit nous attend car demain certains doivent marcher 6h ! (pas tous car il y en a des plus courageux et des mieux entraînés que d’autres…)